Bilan de poids

Un petit comparatif du poids des Gambitrons.

V3 V2
Total 10 736g 10 798g
Fuseau équipé 1 537g 1 784g
Stabs 560g 375g
Servos 200g
Ailes 1756g
Helice Falcon 26×12 220g
Helice PT Model 25×12 182g
Train et roues 750g
Clef d’aile 300g
Capot moteur 50g
accus graphene 14S 10000ma 3300g
Moteur 6540 + controleur Scorpion Tribunus II 1744g
Accus de réception 130g
Électronique de réception 145g
Roulette de queue 44g

Premiers vols du Gambitron 3 – test d’une hélice Falcon 26×12

Le Gambitron 3 a volé… En fait il n’y a pas grand chose à dire, Il est très stable et le remorquage des grands planeurs est très agréable.

J’ai pu tester une hélice Falcon 26×12 avec le Pégase qui est mon planeur de référence. Les résultats sont bons, parmi les meilleurs que j’ai obtenus.

Hauteur

Durée

Capacité consommée

Énergie

Énergie/m

268m

35.6s

714mah

38.79Wh

0.144
274m

37.5s

745mah

38.24Wh

0.139
292m

41.9s

783mah

38.58Wh

0.132
Moyenne

0,138

Pour comparaison, voir le test précédent avec une Fiala 25×10 montée sur le Gambitron 2.

Le seul petit défaut est qu’en vol la consommation est entre 90A et 100A. Il faut donc que les accus tiennent le choc.

Construction du Gambitron V3

Le but de cette troisième version du Gambitron est de corriger quelques défauts de la V2 et de tester un stab en V. Le V3 a un nez un peu moins long pour une raison de centrage, et des renforts supplémentaires sur les cotés au niveau du téton de calage de l’aile. Le crochet de remorquage est au niveau de la clé d’aile, proche du centre de gravité. Enfin, la conception a été revue pour faciliter la construction du fuselage.

L’intérêt du stab en V est premièrement de supprimer la dérive qui peut parfois gêner. Par ailleurs, on a deux servos pour le stab, donc si l’un lâche, on a plus de chance de pouvoir récupérer le modèle.

Fuselage

Comme le fuselage est assez grand, le fabriquer d’une pièce imposerait des flancs très longs, ce qui n’est pas compatible avec des fraiseuses raisonnables. Une nouveauté du V3 est d’avoir une conception en deux parties arrière et avant. Il faut d’abord assembler l’avant, puis l’arrière, même si ce n’est pas ce que j’ai fait pour celui-ci.

L’avant est réalisé autour de renforts en CTP 5mm qu’il faut d’abord assembler.

Après les renforts, on peut coller les flancs. La difficulté du montage de l’avant que les cotés droits et gauche sont dissymétriques pour inclure le calage moteur. Il faut bien les identifier et ne pas se tromper au montage.

L’étape suivante est de monter la partie arrière. Contrairement à ce que j’ai fait, la bonne méthode est de repartir de la partie avant. Tout d’abord, il faut contre-coller les deux couples de liaison en CTP 5mm.

Fixation du stab

Ensuite il faut préparer la platine de fixation des stabs. Lest difficultés sont le respect du bon angle, et le décalages des deux clefs.

Il faut réaliser en premier des fourreaux à partir d’une chaussette en fibre. Pour que le jeu soit presque inexistant, je met un simple scotch ciré sur la clef.

La chaussette est ensuite résinée, puis j’enroule une bande de tissus d’arrachage pour assurer le serrage. Cela permet également ensuite un bon collage du fourreau.

L’angle entre les deux stabs est de 105 degrés. Pour que les fourreaux de clef soient au bon angle, J’ai construit un bâti.

Le collage des fourreaux est effectué dans le bâti. On obtient un assemblage solide pour construire la platine support des stabs.

Maintenant il faut enfiler les nervures sur les fourreaux, et coller les éléments de la platine.

On renforce les fourreaux avec de la résine et micro-ballon, et on arase les fourreaux.

Maintenant on peut assembler l’arrière du fuseau. Pour respecter les angles, il faut se servir de la pièce de plancher.

Après assemblage des deux parties, on obtient un beau fuseau.

Réalisation du stab

Le stab est réalisé par découpe de polystyrène au fil chaud, puis coffrage fibre sous mylar peint. Les avantages de cette méthode sont un bon respect du profil, un bord de fuite très fin, et ne pas avoir de faire une finition.

Le stab est composé de trois tronçons pour préparer la réalisation du longeron. Chaque tronçon est découpé en trois étapes avec GMFC: (i) l’extrados seul, (ii) les longerons et intrados, (iii) le dressage du bloc et mise à la bonne épaisseur.

Il faut tracer des traits sur les cotés du bloc afin de pouvoir repositionner précisément le tronçon dans les dépouilles. Les trois tronçons doivent avoir la même épaisseur (içi 46mm) pour que les dépouilles intrados et d’extrados puissent être correctement alignées. Au BF, je prévois une marge constante de 10mm. Au BA, je fais une découpe en X avec un angle de 15 degré qui permet un bon plaquage du mylar sur le noyau.

Le longeron est prédécoupé à l’intrados, en laissant au moins 5mm entre le longeron et l’extrados, afin de pouvoir de coffrer l’extrados sans déformation. Les tronçons sont découpés à l’envers (intrados sur le dessus) afin de découper les longerons lors de la 2ième étape de découpe.

Les tronçons sont collés à la colle universelle. Il faut éviter d’en mettre trop pour ne pas induire de point dur en surface. Cette colle va être légèrement diluée par la résine. Pour cette raison, la colle époxy n’est pas appropriée. Le tronçon d’emplanture est recoupé sur les trois premiers millimètres qui sont remplacés par la nervure d’emplanture.

Le polystyrène expansé n’est pas une matière uniforme. Il y a toujours des petits trous et défauts. En utilisant une carte à puce, je mastique les noyaux à l’enduit ultra léger (Polyfilla ou Toupret) qui a l’aspect de chantilly. Il y a un léger retrait, donc plusieurs passages sont nécessaires.

La dépouille est préparée avec une bande de scotch au BA et au BF. Comme le scotch tient très mal sur le polystyrène, je met un filet de colle universelle. Au BF, la résine va passer au travers du noyau qui est très fin. Pour absorber l’excédent, il faut mettre une bande de tissu d’arrachage sur le scotch, et la fixer par de la colle universelle.

Le noyau est fixé à la dépouille par des petits morceaux de scotch double face. La dépouille est collée sur une planche. La feutrine et la planche permettent de glisser facilement le tout dans le sac à vide sans l’abimer, et permet ensuite d’avoir un vide homogène.

Le mylar a une épaisseur de 0.2mm. C’est suffisamment flexible pour bien épouser la forme du noyau et suffisamment rigide pour gommer de très petits défauts.

Le mylar est peint avec 3-4 couches de peinture jaune, puis 3 couches de peinture plus blanche pour réaliser une sous-couche car le jaune reste transparent. La peinture est passée au rouleau. La peau est constituée de 3 couches de taffetas en fibre verre de 100g.

Le mylar est coupé pour qu’il s’ajuste au BF avec la dépouille. Au BA, il doit être légèrement plus grand (1cm) que le noyau pour que le sac plaque le mylar sur le noyau. Si le mylar est trop long, le bord du mylar peut se plaquer en formant une bosse au BA. Le mylar est fixé sur la planche et la dépouille avec du scotch de masquage afin que l’ensemble ne bouge pas lors de la mise dans le sac puis sous vide.

Le sac à vide est fermé en le coinçant entre deux réglet métalliques.

Il faut très peu de vide avec cette méthode: 0.05 bar. Si on tire plus, il se forme des vagues car la densité du polystyrène n’est pas homogène.

Voila c’est parti pour 24h de polymérisation.

Ma pompe à vide réalisée à partir d’une petite pompe à vide dont j’ai remplacé le moteur par un brushless de modélisme. Avec un contrôleur et un testeur de servo, je peux varier facilement la vitesse de rotation et le vide. Le tout est alimenté par une alimentation 12V. À noter, les packs sont la pour caler la pompe…

Voila le stab est sorti du sac. Il faut maintenant ébavurer et couper les chutes. La peinture marque facilement après démoulage, il faut attendre un peu avant de manipuler.

Le poids après ébavurage est de 140g qui se réparti en: 44g de polystyrène, 6g de nervure, 7g d’apprêt, 83 de peau d’extrados.

Pour pouvoir travailler facilement sur l’intrados, il faut mettre le noyau dans la dépouille d’extrados. Pour éviter que la dépouille marque la peinture, la dépouille est « entoilée » au scotch.

Le stab est assuré sur le fuseau via une vis et un écrou à griffe collé contre la nervure d’emplanture. Pour avoir un collage d’équerre, j’ai utilisé un autre écrou à l’extérieur le temps du collage à l’époxy et micro-ballon.

La prochaine étape est la réalisation du longeron. Il faut commencer par enlever le reste du polystyrène jusqu’à la fibre.

On prépare tout d’abord les pièces pour le longeron. Les semelles intrados et extrados sont faites à partir de 3 mèches de carbone dégressives L, 2/3L, 1/3L, des blocs d’airex (mousse dure) pour le remplissage. Le bout du fourreau est fermé avec un bouchon sur 10mm. La clef d’aile doit être cirée, car de la résine peut s’infiltrer à travers le fourreau, si il existe des micro-trous. Une protection en mousse est posée sur l’extrémité de la clef pour éviter blesser le sac à vide. La nervure d’emplanture doit être protégée par du scotch car de la résine va diffuser par le trou du fourreau.

Le tour du longeron est protégé par du scotch. Cela évite que la résine imprègne le polystyrène. On prépare des ligatures en mèche de carbone pour relier les semelles d’intrados et d’extrados. Les ligatures passent à l’extérieur.

On imprègne en premier les ligatures, puis on pose la semelle d’extrados au pinceau. On pose ensuite l’airex. Pour remplir les espaces, je met un congé de résine micro-ballon. La semelle d’intrados est ensuite posée, et les ligatures sont refermées dessus.

Pour finir, je pose des languettes de balsa qui font remplissage. Le tout est mis sous vide.

Après sortie du sac, le balsa qui dépasse est poncé. Le scotch autour du longeron permet de ne pas abimer le polystyrène pendant le ponçage.

L’intrados est finalement mastiqué. À ce stade, le stab pèse 183g, donc le longeron et la fixation pèsent 43g.

Je pose du scotch de masquage aux bords d’attaque et de fuite pour empêcher les bavures de résine. L’aile est prête pour la pose de l’intrados.

Après réalisation des deux stabs, j’ai du reprendre les fourreaux dans le fuselage pour que l’alignement soit correct. En fait, c’est la bonne manière de procéder pour que les stabs soient correctement positionnés.

Après la pose de l’intrados, le volet est découpé.

J’ai réalisé un palonnier de commande en mèches de carbone avec un moule en polystyrène.

Le palonnier est collé dans le volet sous la peau d’intrados.

Le flanc du volet est creusé, puis du micro-ballon est coulé. Cela permet d’obtenir un volet très rigide.

L’articulation est ensuite réalisée au silicone. Il faut d’abord poser un scotch en laissant 1mm entre le volet et l’aile. Cela permet de vérifier que l’articulation du volet est fonctionnelle.

Ensuite on ouvre largement le volet.

Les outils: du silicone transparent, une seringue pour maitriser le débit et n’en mettre qu’un filet, une petite spatule en bois faite à partir d’un bâtonnet de glace.

Il faut poser un petit filet de silicone avec la seringue. Il en faut très peu, sinon c’est trop rigide. Ensuite on lisse avec le bâtonnet. Lorsque le volet sera mis en position repos, le silicone sera compressé et plus épais.

On laisse sécher pendant 12h en position repos dans la dépouille. Avant, il est important de passer un ongle sur le scotch pour éviter une bosse ou que le silicone passe dessous.

Au final, un stab pèse 270g. Il faut rajouter 12g par clef, avec des tubes en carbone.

Logiciel d’analyse des remorquages

Pour mesurer l’efficacité d’une configuration de remorquage (moteur, hélice, …), il faut analyser le fichier de télémétrie dans la radio. Sans outil spécifique, c’est un peut fastidieux. Il faut ouvrir le fichier de log avec un logiciel comme telemetry analyzer ou Jeti Studio, puis repérer le début et la fin de la montée, et enfin exporter l’ensemble des mesures vers une fiche de calcul. Bref, cela prend pas mal de temps et les risques d’erreur sont important.

La solution est de faire un petit programme qui analyse le fichier de log et qui reconnait le début et la fin de la montée et exporte une feuille de calcul avec une fiche par montée. La petite difficulté est de discriminer correctement les montées valides et de supprimer les remises de gaz lors des atterrissages. On ne peut pas utiliser uniquement le capteur d’altitude, car lors de la mise des gaz la pression augmente dans le fuseau ce qui a pour effet de simuler une descente alors que le remorqueur est en train de décoller….

Pour la mise en oeuvre, la difficulté principale a été de trouver une bibliothèque permettant de générer une feuille de calcul. Mon choix s’est porté sur la bibliothèque xlsxwriter programmable en python. Même si c’est pas mon langage de programmation favori, il n’a pas de grosse difficulté à part les conversions d’entiers.

Le programme calcule différentes valeurs comme la hauteur atteinte à la coupure des gaz, le temps de montée, l’énergie consommée, et surtout l’énergie par mètre qui est le chiffre clef pour juger de l’efficacité de remorqueur. J’ai deux capteurs de mesure pour l’intensité et la tension: le contrôleur Tribunus, et l’Uni-Sens. Les deux capteurs donnent des résultats légèrement différents. Comme l’Unis-Sens est mon capteur initial, il est nécessaire de garder les deux pour faire des comparaisons correctes.

Voici le programme:
convert_log2.zip

L’utilisation non commerciale est libre. Vous aurez peut être à le modifier en fonction des capteurs que vous utilisez.

Moteur Scorpion 6540 réparé, nouveau KV de 145

Mon moteur Scorpion 6540 est revenu réparé de Hong-Kong. Nouvel axe, nouveau KV réduit à 145. Un grand merci à M. Scorpion !!!

Le KV réduit implique que je peux tester de nouvelles hélices plus grandes dans l’espoir d’améliorer le rendement. J’ai fait rapidement des tests en statique avec mes hélices bois Fiala, et il faut au moins une hélice 25×10 pour sortir 70A. C’est donc très prometteur.

J’avais déjà testé la Fiala bois gaz 25×10 dans cet article. Les résultats étaient relativement décevants en terme de rendement. Avec le nouveau bobinage, l’hélice tourne moins vite (6300 tour en début de montée) mais fait toujours du bruit. La consommation en statique est autour de 70A.

En remorquage du Pégase, le rendement n’est toujours pas très bon, bien qu’un peu meilleur qu’avant:

Hauteur

Durée

Capacité consommée

Énergie

Énergie/m

258m

48.1s

758mah

41.1Wh

0.159
256m

46s

730mah

38.98Wh

0.152
272m

45.9s

721mah

38.1Wh

0.140
Moyenne

0,150

J’ai testé ensuite une Fiala bois electrique 25×10 sur deux vols. Elle fait moins de bruit, mais le remorquage est moins confortable:

Hauteur

Durée

Capacité consommée

Énergie

Énergie/m

262m

53.8s

774mah

40.56Wh

0.154
227m

49,8s

698mah

36.31Wh

0.159
Moyenne

0,156

Finalement, j’ai pu faire quelques vols avec une Fiala gaz 24×12 qui procure plus de vitesse et fait moins de bruit, mais je n’ai pas encore remorqué le Pégase avec elle.

Attero loupé, axe cassé

Belles turbulences au terrain ce lundi 6 août, le Gambitron a été stoppé net et a carrément atterri sur le nez avec un beau décrochage..

Résultat, l’axe a cassé net au raz du moteur.

L’ironie du sort est que l’hélice Falcon 23×10 est intacte..


Le moteur a été renvoyé chez Scorpion pour remplacement de l’axe et révision.

Le train a aussi dégusté dans l’histoire, mais c’est moins grave. Il y a des jours on on l’est pas doué…

Contrôleur Scorpion Tribunus 14S – 200A

Un nouveau contrôleur pour le Gambitron. L’avantage par rapport à l’Alien Power est la télémétrie intégrée. Plus besoin d’avoir un capteur Unisens-E séparé, dont les mesures de vitesse de rotation sont parfois inexactes. Autre avantage, le Tribunus ajuste dynamiquement la vitesse de découpage.


L’intégration dans le Gambitron n’a pas posée de problème. Il y a largement la place pour le Tribunus au dessus du train. Une large bande de velcro suffit pour le fixer. C’est impossible a détacher simplement.

Le Tribunus possède trois prises : Master pour la commande des Gaz, Slave pour la connexion a un régulateur type V-bar pour les hélico, et PC pour la programmation et la télémétrie. En fait, j’ai pas mal galéré pour arriver à faire marcher la télémétrie du Tribunus sur mon récepteur Jeti R18. Quelques explications qui peuvent aider les copains en Jeti dans le futur. Il y a maintenant deux modes pour les échanges d’info de télémétrie sur le système Jeti: le mode sensor, et le mode Exbus. Le mode senseur est unidirectionel capteur -> master (par exemple le récepteur). Le mode Exbus permet a des équipements de dialoguer (ex: récepteur vers récepteur).

Nos senseurs actuels (altimètre, température, UNIsens) travaillent en mode sensor. Normal… Par contre, ils ne marchent pas sur une entrée-sortie en mode Exbus.

Le Tribunus bizarrement marche en mode Exbus. Je ne trouve pas que ce soit un bon choix. Sur le R18, il n’y a qu’une entrée/sortie (EXT) programmable en mode sensor ou Exbus. De fait, soit j’ai mes capteurs classiques, soit j’ai le Tribunus. Par contre, sur les récepteurs récents REX il y a trois entrées/sorties programmables en mode Exbus ou senseur. On peut donc mixer les capteurs et équipements.

Je tiens à garder le R18, car j’utilise une transmission double avec un satellite Rsat pour réduire les effets de masquage. Quelles sont les solutions:
1- Scorpion change le fonctionnement du Tribunus en mode senseur.
2- Jeti fait une mise à jour du firmware du R18 pour avoir plusieurs entrées/sorties télémétrie programmable. J’ai demandé, ce n’est pas possible pour raisons matérielles.

3- Plus réaliste.. André Lambert m’a suggéré d’utiliser le R18 en mode Exbus et le Rsat en mode senseur pour mes autres capteurs. Il a fallu tirer un cable vers la prise EXT du Rsat qui est situé sous la dérive pour maximiser la couverture des antennes.

Premiers Tests

Pour le moment je garde l’Unisens-E dans le Gambitron afin de comparer les mesures.

On voit que le Tribunus réagit plus rapidement que l’Unisens-E. Ce dernier lisse les valeurs et réagit avec un retard de 0.7 secondes.

Il y a une également une différence dans les valeurs mesurées. Le Tribunus donne des valeurs plus élevées en courant, l’Unisens-E donne des valeurs plus élevées en tension. Au total, le Tribunus donne des mesures en Wh plus élevées de 3%. Il faut garder à l’esprit que ce ne sont pas des appareils de mesure calibrés. Scorpion revendique une précision de 5% seulement. En conclusion, je dois donc garder l’Unisens-E pour faire des mesures comparatives.

On voit sur le graphique ci-dessus que le Tribunus passe de temps en temps a 99.5% avec un impact significatif sur la conso et régime moteur… Pour éviter ce problème, j’ai réduit légèrement la valeur max du servo des Gaz pendant la procédure de calibration du Tribunus, puis je l’ai remise a 100% ensuite.

En ce qui concerne la vitesse de rotation, la mesure est très précise. Par contre c’est une mesure brute et il faudra diviser la valeur obtenue par la paire de pôles et le rapport du réducteur (7 dans mon cas). Il serait bien que le rapport soit programmable dans le Tribunus.

Moteur Scorpion S6540-155

Encore un nouveau moteur pour le Gambitron…

Bien que je sois très content de mon S6530-180, je suis toujours en recherche d’optimisation. Une des limitations actuelles est que le S6530-180 tourne un peu vite. Potentiellement, un moteur avec moins de KV permettrait de tourner une hélice encore plus grande, donc avec un meilleur rendement, et moins vite, donc engendrant encore moins de bruit. Dans la gamme Scorpion il existe le 6530-150, mais la puissance max serait un peu limite.

J’ai eu l’occasion d’acquérir et de tester un tout nouveau modèle, le S6540-155. Il pèse 300g de plus que le S6530 et possède un KV de 155. La puissance max est à 6000W, donc amplement suffisante pour mon utilisation.

La photo ci-dessus montre les deux moteurs. Les fixations sont identiques. Le S6540 fait 10mm de plus en longueur. L’axe d’hélice est de 10mm, alors qu’il était de 8mm pour le S6530. La longueur supplémentaire m’a obligé à une découpe de la partie avant du capot. Le moteur dépasse un peu, mais cela ne se voit pas. Les 300g de plus à l’avant sont compensés en reculant légèrement les batteries. De fait, je garde le même centrage.

Lors des premiers tests, je constate un bruit très significatif du moteur et de l’hélice, bien plus qu’avec le S6530. Pourtant, il n’y a pas de vibration dans la cellule, ni dans le bâti du moteur. Sur les conseils de Scorpion, je fais des tests sans hélice et constate un régime irrégulier et une certaine résonance. Le problème semble donc lié au contrôleur. J’ai fait des changement dans la fréquence de découpage et le timing. Avec une fréquence de 16Khz et un timing à 5 degré, la rotation semble bien plus stable. Les essais au terrain avec cette configuration donnent un niveau de bruit équivalent à ce que j’avais avant. J’ai quand même une résonance entre 4000 et 5000 tour/min qui disparait à des régimes plus élevés.

Avec ce nouveau moteur, j’ai pu tester deux hélices, une Fiala bois 25×10 et la Falcon carbone 23×10 que j’utilisai précédemment. Le planeur remorqué est le Pégase (10Kg, 5,5m) de Loïc qui sert de planeur de référence.

La Fiala 25×10 consomme un peu plus de 100A en statique, ce qui est prometteur. Par contre, elle est très bruyante. C’est loupé pour l’objectif de réduction de bruit. Une fois en vol la consommation diminue significativement comme le montre le graphe ci-dessous.

Coté bilan énergétique, c’est aussi décevant sur les trois remorquages:

Hauteur

Durée

Capacité consommée

Énergie

Énergie/m

277.1m

42s

795mah

41.9Wh

0.151
256.7m

40s

798mah

41.34Wh

0.161
252.3m

43s

848mah

43.7Wh

0.173
Moyenne

0,161

Il semble que le comportement dynamique de l’hélice ne soit pas très bon. Est-ce du au matériau ou au profil? Par contre c’est une hélice excellente pour la voltige dixit Jean-Philippe… En vol, le frein du à cette hélice est impressionnant. Il faut impérativement remettre des gaz pour l’atterrissage.

Passons à la Falcon 23×10. Elle a le même niveau de bruit que pour le S6530. C’est déjà pas mal. Le comportement en vol est le même que précédemment. La consommation statique est autour des 85A. Par contre, la consommation ne change pas brutalement lors du passage du régime statique au régime dynamique, contrairement à la Fiala.

Coté bilan énergétique, c’est très bon sur trois remorquages:

Hauteur

Durée

Capacité consommée

Énergie

Énergie/m

311m

39s

744mah

39.27Wh

0.126
281.9m

45s

786mah

40.86Wh

0.144
306.6m

40s

676mah

34.35Wh

0.112
Moyenne

0,127

La journée était assez venteuse, avec le vent de travers. Donc les conditions n’étaient pas excellentes. Malgré cela, le rendement est supérieur à celui obtenu avec le S6530 (0.139 avec la falcon 23×10).

Le bilan est donc très positif en terme de rendement, et un petit peu moins en terme de bruit. Bravo à Scorpion pour ce nouveau moteur !!!

Test d’hélice: la Falcon 23×10

Avec le retour du beau temps, j’ai pu enfin tester ma dernière acquisition, une falcon 23×10. L’hélice est de toute beauté, avec une superbe réalisation. Elle est même livrée avec des housses de protection bleue.

DSC_1232

Mon hélice actuelle est une GSonic 22×10. C’est la moins chère et celle qui offre la meilleure performance, avec une PT Model 22x10E.
Pour rappel, voici trois remorquages du Pégase (10Kg, 5,5m) avec la 22×10 et le pack Graphène 10 000ma.

Hauteur

Durée

Capacité consommée

Énergie

Énergie/m

289m

45s

844mah

47.21Wh

0.163
291m

47s

867mah

46.12Wh

0.158
287m

48s

827mah

42.95Wh

0.149
Moyenne

0,156

Voici deux remorquages avec la 23×10.

Hauteur

Durée

Capacité consommée

Énergie

Énergie/m

336m

35s

869mah

48.74Wh

0,145
302m

33s

745mah

40.43Wh

0.133
Moyenne

0,139

Le gain est très clair, même si je n’ai remorqué le Pégase que deux fois dans l’après-midi, car les autres vols ont été consacrés à un F3Q. Comme le F3Q est un nouveau planeur, je n’ai pas de base de comparaison, mais j’ai constaté globalement un gain en autonomie.

Le petit défaut est que l’intensité est supérieure à 100A en début d’utilisation du pack, pour atteindre 90A en fin d’utilisation. C’est 10A de plus que pour la 22×10. Pour le pack graphène, cela ne pose pas de problème. Pour le pack 8000ma c’est peut être un peu trop.

Conception et réalisation d’un remorqueur électrique, le Gambitron V2

Conception: Gilles Muller et Loic Provost.

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Le Gambitron c’est presque comme le vin, il arrive avec les vendanges. Donc voici la version 2, qui a été conçue en commun avec l’ami Loïc, toujours source de bonnes idées, et qui a la gentillesse de corriger mes erreurs.

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Le but était d’optimiser le poids et la trainée. Le Gambitron V2, c’est principalement un fuselage dessiné autour du pack d’accus. Le profil est un classique Naca 2412. L’envergure est de 2800mm, la corde à l’emplanture est de 390mm, et de 290mm au saumon. La surface des ailes est de 100dm2, la surface du stab est de 21dm2, le bras de levier est de 1300mm. Ces paramètres sont la source de bonnes qualités de vol.

plan

Avec un pack d’accu Zippy 8000ma, le poids en ordre de vol est de 9.8Kg, contre 12Kg pour la V1. 20% de gain, c’est très bien.

Les premiers vols montrent un comportement très sain, le Gambitron V2 est un vrai trainer.

Voici les premières performances sur des montées à 250m:

Planeur F3I 4Kg, Hélice GSonic 22×10, pack Zippy : 0.095 Wh/m
Planeur Schweitzer 5.4Kg, Hélice Gsonic 22×10, pack Graphène : 0.111 Wh/m
Planeur Pégase, 9.6Kg, Hélice Gsonic 22×10, pack Zippy : 0.147 Wh/m

Pour le F3I, les meilleures perfs pour la V1 étaient de 0.108 Wh/m. On a donc un gain d’au moins 10% pour ce planeur. L’hélice GSonic 22×10 est celle qui donne les meilleurs résultats en terme de bilan énergétique.

Motorisation

Le but du Gambitron est de remorquer de manière confortable des planeurs d’une masse autour de 13Kg. Si l’on ajoute une masse de 10Kg pour le remorqueur, et un facteur de 150W par Kg, on obtient autour de 3500W. Les moteurs qui sortent cette puissance pèsent autout d’1 Kg, ce qui est le cas du Scorpion 6530-180, d’un KV réel de 169.

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Concernant les accus, les contraintes sont: (i) d’avoir une capacité suffisante pour ne pas changer trop souvent le pack, (ii) d’avoir une très bonne longévité, (iii) garder le prix raisonnable. De fait, il faut éviter de trop tirer en ampérage et essayer de rester dans les 10C. Pour ce faire, je préfère monter en tension, quitte à utiliser un contrôleur plus cher. Mon choix s’est donc porté sur des packs de 14S. Le contrôleur Jet ESC HV 300A, 16S vient d’outre manche, et le patron Bruno Tollot répond rapidement à toutes les questions.

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Le frein d’hélice est paramétrable avec plusieurs niveaux de freinage. J’utilise le niveau juste avant le blocage. Plus l’hélice tourne lentement, plus le frein est efficace pendant la descente.

J’ai actuellement deux packs: 8000ma Zippy (2x6S+2S) et 10000ma Graphene (6S+2x4S). Le poids du pack graphène est de 3310g (3.02ma/g), contre 2680g (2.98ma/g) pour le Zippy, soit 630g de plus.

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Le graphe ci-dessous, présente un résumé de dix remorquages avec le pack graphène, puis deux remorquages avec le zippy.
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À la fin du premier remorquage, on a 3.5V et 6A de plus pour le pack Graphène. La puissance en début de remorquage est de 4400W et de 3300W en fin. À la fin des dix remorquages, le pack graphène est à peine chaud, alors que le Zippy chauffe légèrement. Par contre, le pack graphène est presque deux fois plus cher que le Zippy. De toute façon, il semble que les Zippy ne soient plus distribués.

Construction

La construction est réalisée avec du CTP léger 3mm en bouleau et du 5mm aviation pour les parties qui nécessitent des renforts. Le fuselage est du type caisse pour des raisons de rapidité de construction. La conception est en CAO 3D et la découpe des pièces a été effectuée à la fraiseuse par l’ami Bruno. L’ami Yannick m’a fourni les matériaux de construction.

Fuselage
Le Gabitron V2 est construit avec le but de simplifier la gestion des accus. Le moteur est toujours le Scorpion 6530-180 monté sur la cloison pare-feu via une croix en alu. À l’avant, on trouve donc un grand compartiment pour les accus, au dessus d’un logement pour le contrôleur. L’équipement de la V2 est le même que celui de la V1. On trouve le contrôleur AlienPower et un UniSens-E pour la mesure par télémétrie de l’altitude et des paramètres de consommation. J’ai également mis deux sondes de température autour de la partie fixe de la cage du moteur, et du contrôleur.

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Derrière le compartiment accus, il y a le compartiment servos et réception. Les accus (LIFE 1000ma) de réception sont doublés. La régulation est réalisée par un MAXBEC 2D qui retransmet par télémétrie la tension réelle des accus. Il y a deux servos de direction, un pour la dérive, un pour la roulette de queue, un servo pour la profondeur, et enfin la commande de remorquage avec un très joli crochet de remorquage réalisé par Loïc.

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Les commandes sont réalisées avec des tiges en fibre de verre insérées dans des tubes laitons aux extrémités.

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Les flancs sont un peu trop longs pour la fraiseuse. La solution a été de couper en trois parties et de réaliser des entures pour les raccords.

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La réception est doublée avec un satellite qui est fixé sous la dérive. Les antennes sont glissées dans des gaines pour qu’elles ne bougent pas.

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La commande de la profondeur est réalisée avec une chape à boule qu’il faut dé-clipser pour le démontage.
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Il y a trois capots pour le dessus. Les capots sont réalisés en polystyrène découpé au fil chaud, puis coffrés au balsa avec un tissu de fibre 50g. Le capot arrière est collé à demeure. Le capot du compartiment servo est fixé avec deux vis et deux tétons.

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Le capot des accus est fixé par deux tétons et un verrou de verrière.

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Les accus de propulsion sont montés sur une plaquette de CTP 2mm par du scratch. La plaquette vient se coincer sous une plaquette montée inclinée à l’arrière, et est fixée à l’avant par une vis. Le montage/démontage de l’accu est très rapide. Le centrage est toujours nickel et il est facilement réglable en déplaçant les accus sur le scratch.

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Pour éviter les câbles qui se baladent, j’ai fait réaliser des circuits imprimés avec trous métallisés. En empilant deux circuits, on a une base assez solide pour souder les connecteurs. J’ai ensuite vissé les plaquettes sur le fond du fuselage.

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On voit les fils de recharge des accus de réception.

Capot moteur
Le capot moteur est réalisé en fibre dans un moule qui est lui-même obtenu à partir d’une forme imprimée en 3D (merci à Olivier Ségouin). La forme est ensuite apprêtée et poncée.
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Le capot est fixé sur le bâti moteur via 4 vis. Les écrous sont réalisés avec du micro ballon.
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Entoilage

L’entoilage est fait à l’oracover rouge.
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Cela rajoute 150g au poids du fuseau.

Le Gambi était le cheval du grand-père de Loic. De fait, un cheval ailé semble approprié comme logo.

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Ailes
Les ailes sont réalisées en polystyrène coffré en fil chaud. La peau est réalisée à partir d’un sandwich Airex et deux couches de fibre 50g à l’extérieur et l’intérieur. DSC_1034

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Après coffrage, l’aile est évidée ce qui permet de gagner 100g. Pour le guidage du fil, j’utilise deux nervures ajourées pour l’emplanture et le saumon.
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Pour finir, les ailerons sont découpés, puis articulés au silicone.

Bilan de poids

Item Poids (g)
Ailes 1 756
Stabilisateur 378
Hélice GSonic 22×10 165
Train avec roues 753
Capot accus 50
Capot servo 40
Capot moteur 51
Clef d’aile 300
Moteur Scorpion 1 050
2 x Accus de réception LIFE 1100ma 2S 132
Électronique de réception 145
6 servos 325
Controleur Alien 300
Roulette de queue 44
Fuselage entoilé avec accastillage 1670
Accus de propulsion Zippy 8000ma 14S 2 680
Total 9840